Biographie

Élaine LaBrie

Élaine LaBrie vient du monde de la danse contemporaine. Dès le début de sa pratique en arts visuels, elle utilise son corps comme outil de travail. Les sensations et les qualités physiques inhérentes au corps dansant et des notions telles que le poids, l’énergie, l’espace et le temps viennent guider ses œuvres multidisciplinaires. Envisageant l’œuvre comme processus, elle cherche à produire des formes en acte dans une constante remise en cause du solide, du durable. Empreintes picturales ou photographiques, traces de gestes ordinaires du quotidien et actions filmées lui permettent d’interroger la représentation sans perdre le contact du corps. 

Élaine LaBrie est titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal, d’une licence d’arts plastiques de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et d’un diplôme d’État de professeur de danse. 

http://www.elainelabrie.com/

 

Jacques Perron

Après des études en photographie et en philosophie, Jacques Perron s’engage dans une pratique artistique (1985-2000). Faisant appel à la photographie, au film 16 mm en boucle et à la vidéo, ses travaux se penchent sur la notion de portrait dans le but d’interroger l’épineuse question de l’identité. Ses œuvres ont été exposées au Québec, au Canada et en Europe. Par la suite, il a travaillé à la Fondation Daniel Langlois pour l’art, la science, et la technologie (2000-2008) où il a occupé diverses fonctions. De 2009 à 2018, Jacques Perron a donné plusieurs séminaires thématiques en histoire et en théorie de l’art au niveau de la maîtrise à la Faculté des arts de l’Université Laval, à Québec, et au Département des arts et des lettres à l’Université du Québec à Chicoutimi.

 

Commissaire : Jacques Perron

Habité de vigilance sensorielle, Le moindre geste* accueille, recueille les états changeants d’un presque rien de matière. Eau, air, terre (argile), fusain s’éprennent de contacts et de mouvements aux qualités nuancées. D’affleurements en effleurements, de poudroiement en effritements, un univers de sensations se structure. Gestes délicats, attentionnés, gestes répétés, pour tenter de se relier au monde. 

Le moindre geste c’est également, en une sorte de jeu, la reprise de deux œuvres emblématiques de la fin des années 1960 : Verblist de Richard Serra dans une performance vidéographique, et Untitled (L-Beams) de Robert Morris dans une performance photographique. [ÉL]

* Le moindre geste réfère à un film culte réalisé en 1971 par Fernand Deligny, Josée Manenti et Jean-Pierre Daniel.

En préparation à cette exposition, Élaine LaBrie a été accueillie en résidence de création, dans la galerie vide, à la galerie d’art Antoine-Sirois à l’été 2020. Un article écrit par René Viau pour la revue Vie des arts dépeint la démarche de l’artiste durant cette résidence de création nommée Vacance.

Un opuscule a été conçu par Atelier Mille Mille à partir des textes du commissaire Jacques Perron, de l’artiste Élaine LaBrie ainsi que de la conservatrice et directrice artistique Caroline Loncol Daigneault.

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