Biographie

Né à Rimouski en 1971, Sébastien Pesot a obtenu un baccalauréat en histoire de l’art à l’Université de Montréal (1996) et une maîtrise de l’École des arts visuels de l’UQÀM (2000). En 2015, son travail solo a été présenté au Musée des beaux arts de Sherbrooke, à la Maison de la culture du plateau Mont-Royal et à la Galerie Dominique Bouffard. Auparavant, il a exposé à la Maison de la culture Frontenac (2013), à la Galerie Joyce Yahouda (2012), à la Foreman Art Gallery de l’Université Bishop’s (2011), à Slash-tmp à Berlin (2010), au Musée d’art contemporain des Laurentides (2010), au Lieu à Québec (2009), à la Galerie du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke (2009) et à la Maison de la culture Côte-des-Neiges (2008). Pesot travaille principalement à des installations audio-vidéo tout en investissant le champ de la performance et de la photographie. Auparavant, son univers était partagé entre la réalisation de vidéos expérimentales et le punk rock. Fondateur du festival Espace [im] Média, il vit en Estrie et enseigne à l’Université de Sherbrooke.

https://www.sebastienpesot.com/

 

Mal floral est une représentation hyperréaliste de fleurs sauvages. Arraché à son environnement naturel, l’objet est mis en scène sur fond neutre, à l’inverse d’une nature morte. Grâce à la photocopie numérique et au traitement infographique, la fleur est isolée, décontextualisée et magnifiée. La référence au célèbre recueil de poèmes de Baudelaire Les Fleurs du mal pose la question du beau en art actuel. Le «mal» du titre fait référence à l’aversion que Baudelaire entretenait envers un nouveau médium à l’époque : la photographie. Le titre est ainsi ironique dans son hommage, puisque l’oeuvre est d’ordre photographique.

Dans une lettre intitulée «Le public moderne et la photographie» et adressée à Jean Morel, alors directeur de la Revue française, en 1859, Baudelaire s’attaque violemment à la photographie, « ce moyen étranger à l’art », « ce refuge de tous les peintres manqués ». Pour lui, en effet, la photographie relève de la science et est contraire à l’art et à la poésie, qui ne se soucient pas de reproduire le réel  mais présentent une vision cachée du monde, une vision presque mystique que l’on peut saisir davantage par les sensations que par l’intelligence.

L’oeuvre Mal floral fut acquise en respect de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics du gouvernement du Québec.

 

Image : Sébastien Pesot, Mal floral, 2017. Impression sur toile et infographie, 1,3 x 5,4 m. Collection Université de Sherbrooke. Photo: IMACOM Pierre Viger